
AdHuCell, plateforme dédiée aux méthodes de cultures cellulaires complexes et innovantes en trois dimensions
Découvrez la plateforme AdHuCell, pour Advanced Human Cell Culture for Health and Bioscience. Interview avec Anne-Emilie Declèves, co-coordinatrice de la plateforme, avec Sylvain Gabriele et Laurence Ris.
- Quelles sont les spécificités de la plateforme et ses principales expertises ?
Anne-Emilie Declèves : AdHuCell est une plateforme dédiée aux méthodes de cultures cellulaires complexes et innovantes en trois dimensions (3D). Cette plateforme est le fruit d’une collaboration active entre l’Institut de Recherche en Sciences et Technologies de la Santé (IS) et l’Institut de Recherche en Biosciences (IBS) regroupant des compétences spécifiques dans le domaine de la physiologie, des pathologies humaines, des microsystèmes pour le vivant et des biomatériaux. Les cultures en 3D permettent de mimer la complexité de l’architecture des organes et tissus ce qui en font des modèles précliniques très performants pour les travaux de recherches médicales, pharmacologiques et toxicologiques. Les expertises principales de la plateforme sont le développement de cultures multidimensionnelles (3D et organoïdes) et leur standardisation à l’aide de microsystèmes réalisés par lithographie douce qui permettent d’étudier diverses pathologies en mimant les propriétés physico-chimiques du microenvironnement cellulaire (souplesse, porosité, aspect fibrillaire, densité de protéines, microstructuration,…) grâce à des biomatériaux bi- et tri-dimensionnels innovants.
- A quels secteurs s’adresse-t-elle ?
Anne-Emilie Declèves : la plateforme AdHuCell s’adresse aux secteurs des biotechnologies ainsi qu’au secteur pharmaceutique.
- Pouvez-vous citer l’un ou l’autre équipement exceptionnel ?
Anne-Emilie Declèves : on peut notamment citer deux exemples :
- L’acquisition du système de lithographie sans masque 2D/3D automatisée à haute résolution (SU8 Station ElveFlow) permet la conception de micropuces standardisées. La standardisation et la production de prototypes favorisera le développement de projets en partenariat avec l’industrie et les centres de recherche.
- L’acquisition d’une station microscopie robotisée de recherche entièrement numérique et automatisé (Nikon Ji-AX) pour le screening d’organoïdes et de systèmes 3D. Cette station d’imagerie sans oculaire est dotée de l’intelligence artificielle pour l’analyse automatisée de la morphologie et la dynamique cellulaire des organoïdes par imagerie confocale rapide à haute résolution tout en réduisant la phototoxicité.
- Pouvez-vous citer un exemple de collaboration avec un partenaire externe ?
Anne-Emilie Declèves : ici encore, on peut mentionner deux exemples :
- Projet Région Wallonne Win2Wal Inervoderm: développement d’un modèle dermo-épidermique 3D innervé et fonctionnel en collaboration avec la société StratiCELL et le laboratoire Mechanobiology & Biomaterials de l’Institut de Recherches en Biosciences (Prof Sylvain Gabriele – UMONS)
- Projet FNRS PDR: étude de la migration confinée des cellules épithéliales tumorales mammaires en collaboration entre le Prof. Christos Sotiriou de l’Institut Jules Bordet et le laboratoire Mechanobiology & Biomaterials de l’Institut de Recherches en Biosciences (Prof Sylvain Gabriele – UMONS)